Vecteurs de savoirs et choix narratifs

Le compilivre®

Le compilivre est une synthèse à valeur ajoutée qui fait un état de l’art du sujet traité.

Le concept innovant de compilivre® créé en 1998 s’appuie sur le fait que nous construisons nos connaissances par association d’informations. C’est le principe de l’hypertexte. Sous un angle pédagogique, il s’agit d’organiser les informations de telle façon qu’un lecteur puisse explorer intuitivement par butinage son contenu au gré de ses besoins ou de son niveau de savoir lui permettant d’acquérir des connaissances nouvelles.

L’information est structurée en grains de savoirs ou unités d’information qui peuvent être lus indépendamment mais qui ont une proximité sémantique logique pour une reconstruction sensée du contenu par le lecteur au fil de son parcours. Elle peut être présentée selon une architecture en accordéon sous la forme d’un livre qui autorise des rapprochements physiques de pages non contiguës et favorise une lecture non linéaire du contenu. En fonction du sujet, plusieurs niveaux de lecture sont proposés qui répondent à différents besoins : satisfaire une curiosité, confirmer un savoir élémentaire, approfondir un sujet.

Le compilivre est développé sur un support papier pour un partage des savoirs le plus large possible qui évite les situations d’exclusion par non accès aux technologies de l’information. Mais d’un point de vue ingénierie pédagogique, sa conception permet un portage du contenu sur support numérique sans réécriture et la prise en compte des spécificités du numérique afin de faire émerger des formulations pédagogiques nouvelles utilisables dans un cadre éducatif ou de formation par des publics diversifiés.

Les compilivres sont utilisés pour la réalisation de produits dérivés comme les contes scientifiques animaliers. 

Le livret éducatif

Le livret éducatif met à disposition d’un public diversifié du Nord et du Sud des connaissances savantes, validées et reconfigurées pour être comprises par tous, sur des questions d’actualité traitées par les médias en fonction de critères qui leur sont propres. Son objectif n’est pas d’être exhaustif mais de présenter les informations avec un mode narratif original qui les rend attractives permettant au lecteur de s’intéresser à un sujet, de mieux en comprendre les aspects positifs et négatifs, les décisions sanitaires et économiques ainsi que les actions et les résultats du Cirad et de ses partenaires. L’objectif est d’aider au partage d’une culture scientifique en direction du citoyen contribuable, des populations directement concernées des pays du Sud et des acteurs publics et privés et de leur permettre de devenir acteurs dans les débats scientifiques sociétaux.

  • L’enquête scientifique

Le mode narratif de l’enquête policière avec une énigme, un enquêteur et un coupable, familière à tous, aide un public profane à comprendre la démarche du scientifique confronté à une situation inconnue et permet d’initier une réflexion sur la science qui se construit. Le lecteur entre dans l’énigme scientifique et la suit au cours du temps jusqu’à sa résolution : les questionnements face au problème ; les hypothèses ; les succès ; les difficultés ; la gestion des réactions de tous les acteurs impliqués.

Il s’agit à la fois de permettre une acquisition de connaissances, de démystifier l’image du chercheur, de le montrer en prise directe avec une réalité scientifique mais aussi de préserver et de transmettre sous une forme didactique la mémoire validée d’un vécu scientifique.

  •  Les points de vue narratifs

L’application de cette méthode littéraire au traitement d’un sujet scientifique, conduit à le présenter sous autant d’angles de vue qu’il y a d’acteurs-narrateurs choisis par les auteurs. Chacun d’eux s’exprime à la première personne avec le « je ». Chaque point de vue est un récit construit à partir des connaissances scientifiques et praticiennes validées par les experts du sujet. Leur mise en situation fait appel aux repères éducatifs, culturels, géographiques, esthétiques, affectifs qui ont du sens pour le lecteur, lui permettant de se projeter facilement dans l’histoire et de s’identifier à chacun des narrateurs. En fin de lecture, il en sait autant qu’eux et s’est approprié sans effort particulier d’apprentissage des informations parfois complexes sur un sujet scientifique qu’il n’aurait probablement jamais abordé spontanément. L’originalité dans l’application de cette méthode « multi-acteurs » à un sujet scientifique, est de transposer le rôle de narrateur non plus seulement à un personnage mais à un acteur qui peut être un animal, une plante, un insecte, un virus, une bactérie, un vaccin…

Le conte scientifique

De tout temps, le conte a été utilisé pour transmettre des valeurs et des savoirs en séduisant l’imaginaire de celui qui le lit ou qui l’écoute. La forme narrative explorée dans le conte scientifique appelé « journal intime » est l’empathie. Le scientifique se met à la place de l’animal qui se raconte. Son adoption dans une démarche de médiation scientifique permet au lecteur ou à l’auditeur de s’identifier à l’animal et de vivre sa vie. L’enjeu est de permettre l’apprivoisement d’un vocabulaire spécifique et la mémorisation d’un contenu parfois complexe, tout en préservant la facilité et l’intérêt d’un lecteur/auditeur, indépendamment de son statut et de son savoir initial. Cette valorisation pédagogique des savoirs scientifiques et techniques est un soutien pour des actions de sensibilisation aux sciences des jeunes ou pour l’apprentissage individuel et la formation collective d’un public diversifié scientifique ou non, profane ou candide du sujet abordé.

La bande dessinée éducative

La bande dessinée a longtemps été considérée comme un medium de divertissement destiné aux jeunes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où elle est de plus en plus adoptée par les scientifiques comme un vecteur pédagogique pour l’initiation et l’éducation aux sciences d’un public diversifié dans un environnement scolaire, associatif ou familial, facilitant l’accès à des connaissances qui pourraient être perçues comme abstraites par l’unique biais de l’écrit. C’est le concept de l’histoire illustrée qui a été choisie. Le message scientifique est porté à la fois par les dessins très réalistes et par le texte disposé en récitatif à l’intérieur de chaque vignette pour le français et à l’extérieur pour l’anglais.

L'étude d’impact

Chaque réalisation est accompagnée d’un questionnaire d’accueil à retourner rempli au Cirad-SAVOIRS. Il a pour objet de dresser le profil des bénéficiaires et de recueillir leur ressenti. L’enquête se présente sous la forme de questions fermées avec des choix de réponse prédéfinis et de questions ouvertes, à réponse libre offrant aux lecteurs la possibilité de s’exprimer avec leurs propres expressions. Après analyse, les réponses permettent d’obtenir des appréciations quantitatives et qualitatives sur le profil des lecteurs et leur ressenti et d’en tirer des enseignements pour les projets à venir.

L'étude d’impact est éditée et envoyée à tous les répondants, aux partenaires intellectuels et financiers du projet, aux auteurs mais également aux autres correspondants actifs de SAVOIRS.

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